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Mavie aime

  • Prendre les ronds points à vélo
  • Mettre France Inter en fond sonore
  • Boire du vin chaud dans la rue
  • Manger devant l'ordinateur
  • "Et on tuera tous les affreux" de Sullivan (Boris Vian)
  • Choisir
  • Boire une théière entière

Mavie rêvée

 

"...Je suis tortue et je suis belle
                 Il ne me manque que des ailes
                            Pour imiter les hirondelles..."
                                                                      Desnos


                                                

C'Est ÉCrit

Mavie n'aime pas

  • Se sentir incomprise
  • Les petits pois
  • Parler à quelqu'un qui n'écoute pas
  • Avoir l'air bête
  • Etre réveillée par ses voisins très tard ou très tôt
  • Ne pas oser
4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 13:57

Je dédicace cette note à un inspecteur du travail récemment privé de droit d'expression. Merci pour ses textes, sa sensibilité, ses convictions et son courage.

Les questions existencielles liées au chômage ( pourquoi  moi?) ainsi qu'au célibat (pourquoi pas moi?) [et vice versa] m'ont cependant beaucoup affectées. Elles étaient comme des signaux me rappellant à la difficile réalité. Difficiles remises en cause quand on ne détient finalement pas seul les paramètres de notre destin.

Mes années de chômage avec leurs intermittences.

Presque jamais complètement sans boulot. Mais jamais à 100% mon métier.Je ne voulais pas passer ma vie à la gagner comme on dit. Je voulais juste travailler. Paradoxalement, je me sentais libre  et il me semblait que cette liberté, par exemple de rester vivre au lieu où je souhaitais, devait s'accompagner  d'un prix à payer: la précarité. Il y avait pire que moi: les personnes qui n'avaient pas ou plus cette liberté . Je n'avais pas d'attache familiale, pas d'enfant en bas âge auprès de qui rester. Tant d'autres que moi quittait leur chez soi, leurs fiancés pour un boulot et moi, non. J'acceptais un peu mieux cette vie faite de petits boulots, pas si galères pour la plupart. L'occasion de rencontrer des gens, de voir d'autres choses. J'ai tenu, maintenant, je le sais, car pour moi, il y avait un ailleurs, un futur après. Contrairement à certaines collègues qui devenaient aigries, ayant l'impression d'être dans des impasses.
Comme je le racontais il y a pas longtemps sur le blog du Monolecte, j'en suis même arrivée à me solder, pour avoir un job. Niveau estime de soi, on repassera.
Sur le chemin d'un retour de vacances, mon fiancé de l'époque me demanda ce que je faisais la semaine suivante. J'en aurais pleuré. Retour sur Terre , atterrissage sans parachute.
La semaine prochaine? Comme celles précédant mon départ en congès. Attendre que le téléphone sonne. Si c'est le cas, négociez une heure pour arriver sur place. Trouvez nimporte quoi à dire pour arriver un peu plus tard (temps de trajet+bouchons+douche à prendre+rdv pris pour la journée à annuler) sans trop exiger non plus. Sinon, les coups de fil d'espaceraient. Annuler tout au dernier moment. Vivre au jour le jour. Avec encore une fois une estime de m...
Jusqu'au jour où je me suis mise à exiger. Je me sentais de nouveau respectable. Je ne me solderai plus, je méritais d'être considérée correctement au vu de mon travail! J'ai commencé à lire autre chose sur le visage de mes responsables...peut-être du respect...
J'ai défini mes priorités, dans ma vie en général et entre autres, professionnelle. J'étais dans une période où je souhaitais me poser quelques temps, arrêter cette précarité temporelle qui me rendait chèvre. Et puis, je voulais exercer mon métier, apprendre, m'enrichir...J'ai donc tranché et j'ai finalement trouvé un boulot qui me coûte beaucoup à plein de niveaux mais qui correspond à mes envies du moment et qui m'enrichit de toutes façons (à différents niveaux aussi). Je continue à regarder autour de moi...Peut-être bientôt un autre choix...

à suivre...

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