17 juillet 2008
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22:14
C'était un dimanche. J'étais dans un coin où je ne devais pas être. Et je me faisais cette réflexion : "qu'est-ce que je fous là?".
Faille.
Et elle m'a vue, m'a reconnue. Elle souriait, j'ai été rassurée. On s'est saluées. Elle m'a présenté à son copain. Il a rajouté : "Ah! Tu es la fameuse Mavie?!". Oups.
C'était une faille dans l'espace-temps comme il m'en est tant arrivé cette année. Comme s'il était dit que cette année était celle des retrouvailles. Des bilans. L'année où on se rend des comptes et où on repart ensemble ou pas.
Curieusement, c'est aussi l'année où je sens prête à affronter ces passés, à assumer de ne pas avoir donné de nouvelles. A pouvoir argumenter que telle relation ne me convenait pas, que ça, le dire avant, je n'y arrivais pas mais sinon comment ça va?(phrase homophonique, selon moi).
Dans ce genre d'espaces spatio-temporels, on peut essayer de se cramponner à ce qu'on a acquis, à ce qu'on a fait durant ce temps, à son apparence du moment...Tout dépend de l'intimité qui nous lie à la personne en face. Pour ma part, je n'ai pas pu me cacher, je me suis contentée de parler de qui j'étais devenue. C'est le genre de discussions un peu irréelles mais dont les détails me resteront à jamais, je me connais, je suis très sensible aux ambiances. Je me souviens de ces détails. Et des mots échangés.
Il parait que j'ai eu l'air sereine, épanouie. Je me méfie de ces apparences. Je me suis faite la même réflexion une fois où on me l'a dit alors que ce n'était pas du tout mais alors pas du tout le cas. C'est mon ventre et mon dos qui prennent, je me fais des noeuds...
C'était une faille spatio-temporelle et elle s'est refermée. Après qu'on ait pu échanger. Après avoir un peu envisagé de se re-rencontrer dans la réalité.
On dit que seules les montagnes ne se rencontrent pas. J'en déduis que nous, on n'est pas des montagnes. Les maux qui nous ont éloignés sont restés, au bord d'une route, derrière nous. Ils y sont toujours.
Plus nous.
Comme pour les autres rencontres (c'est que je commence à avoir de l'expérience!), je me retrouve différente après. Je vois mon présent différent. Celle que j'ai été, celle que je suis. Et celle j'avais oubliée, celle que je voulais être. Mes regrets, mes victoires. Mes souvenirs, mes projets. J'en ressorts cette fois encore pleine de cette énergie de repenser les choses de mon quotidien d'un nouvel oeil. Changer peut-être de priorités. Retrouver ce qui est essentiel.
J'ai eu beaucoup de chances ces derniers temps.
Faille.
Et elle m'a vue, m'a reconnue. Elle souriait, j'ai été rassurée. On s'est saluées. Elle m'a présenté à son copain. Il a rajouté : "Ah! Tu es la fameuse Mavie?!". Oups.
C'était une faille dans l'espace-temps comme il m'en est tant arrivé cette année. Comme s'il était dit que cette année était celle des retrouvailles. Des bilans. L'année où on se rend des comptes et où on repart ensemble ou pas.
Curieusement, c'est aussi l'année où je sens prête à affronter ces passés, à assumer de ne pas avoir donné de nouvelles. A pouvoir argumenter que telle relation ne me convenait pas, que ça, le dire avant, je n'y arrivais pas mais sinon comment ça va?(phrase homophonique, selon moi).
Dans ce genre d'espaces spatio-temporels, on peut essayer de se cramponner à ce qu'on a acquis, à ce qu'on a fait durant ce temps, à son apparence du moment...Tout dépend de l'intimité qui nous lie à la personne en face. Pour ma part, je n'ai pas pu me cacher, je me suis contentée de parler de qui j'étais devenue. C'est le genre de discussions un peu irréelles mais dont les détails me resteront à jamais, je me connais, je suis très sensible aux ambiances. Je me souviens de ces détails. Et des mots échangés.
Il parait que j'ai eu l'air sereine, épanouie. Je me méfie de ces apparences. Je me suis faite la même réflexion une fois où on me l'a dit alors que ce n'était pas du tout mais alors pas du tout le cas. C'est mon ventre et mon dos qui prennent, je me fais des noeuds...
C'était une faille spatio-temporelle et elle s'est refermée. Après qu'on ait pu échanger. Après avoir un peu envisagé de se re-rencontrer dans la réalité.
On dit que seules les montagnes ne se rencontrent pas. J'en déduis que nous, on n'est pas des montagnes. Les maux qui nous ont éloignés sont restés, au bord d'une route, derrière nous. Ils y sont toujours.
Plus nous.
Comme pour les autres rencontres (c'est que je commence à avoir de l'expérience!), je me retrouve différente après. Je vois mon présent différent. Celle que j'ai été, celle que je suis. Et celle j'avais oubliée, celle que je voulais être. Mes regrets, mes victoires. Mes souvenirs, mes projets. J'en ressorts cette fois encore pleine de cette énergie de repenser les choses de mon quotidien d'un nouvel oeil. Changer peut-être de priorités. Retrouver ce qui est essentiel.
J'ai eu beaucoup de chances ces derniers temps.