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Mavie aime

  • Prendre les ronds points à vélo
  • Mettre France Inter en fond sonore
  • Boire du vin chaud dans la rue
  • Manger devant l'ordinateur
  • "Et on tuera tous les affreux" de Sullivan (Boris Vian)
  • Choisir
  • Boire une théière entière

Mavie rêvée

 

"...Je suis tortue et je suis belle
                 Il ne me manque que des ailes
                            Pour imiter les hirondelles..."
                                                                      Desnos


                                                

C'Est ÉCrit

Mavie n'aime pas

  • Se sentir incomprise
  • Les petits pois
  • Parler à quelqu'un qui n'écoute pas
  • Avoir l'air bête
  • Etre réveillée par ses voisins très tard ou très tôt
  • Ne pas oser
30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 20:20
Voir s'éloigner une amie est une chose. Réaliser que c'est probablement la meilleure chose pour moi actuellement, en est une autre. J'ai d'abord ressenti de la culpabilité. J'ai essayé de me racheter. Mais rien n'y fait. Nous sommes dans un cercle vicieux. Le mieux est de faire une pause.

Il y a quelques semaines, je réalisais qu'avec une amie très proche, nous ne nous comprenions plus. Nous vivions des choses différentes, prenions des directions, parallèles peut-être, mais éloignées. J'essayais de lui expliquer ce que je ressentais mais c'est comme si je parlais une autre langue. Surprenant, car c'était plutôt le genre de relations basées sur des confidences, des partages. Je commençais à me faire à l'idée que c'était un de ces moments comme ça. Je me disais il y a des hauts et des bas dans toute relation y compris les amitiés [je ne sais même pas si c'est vrai en fait, mais je l'entend dire parfois et là c'est ce que je me suis dit]. Et puis, je me suis rendue compte que des fois, je ne souhaitais pas que les choses marchent pour elle. Je n'en suis pas fière. J'ai réalisé que dans cette relation, il y avait, sur certains points, des rivalités.Je me suis dit qu'elle aussi peut-être de son côté, ne me voulait forcément du bien. Et puis, il y a eu toutes ces situations bizarres, ces incompréhensions, ces discussions où j'ai essayé de lui dire que je souffrais devant ses réactions. Mais rien. Ou plutôt beaucoup. Beaucoup trop de colères, de tristesses, l'impression d'être prise pour une c...Quid du vrai, des interprétations, des actes manqués et du reste. J'ai choisi. Je me sens un peu mieux.

Ne plus la voir.
Car je ne sais faire autrement. Car je dois me protéger. Car je dois avancer de mon côté, me reconstruire. Car je ne supporte pas de la voir heureuse. Car je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que ses succès me feront de l'ombre. Car j'ai l'impression qu'elle heureuse, je ne peux pas l'être. Car je projette sûrement sur elle des choses qui  ne lui appartiennent pas toujours.
Mais pour l'instant, je ne sais faire autrement.
Je n'y arrive pas.





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25 septembre 2006 1 25 /09 /septembre /2006 08:54

Non, Michel, tu n'auras pas ton massage...

Oui, je sais c'est dur.

Oui, j'ai bien eu ton message laissé sur mon répondeur il y a quelques jours...
Mais comme les derniers dans lesquels tu me prenais pour ta petite princesse des îles ou ta future, il semblerait que je ne sois pas celle que tu crois.
Cette fois encore.

Ne sois pas déçu, ce sont des choses qui arrivent.

C'est surprenant? Oui, pour moi aussi figure-toi...
Me dire que je ne suis pas celle que je crois...

Je suis heureuse de savoir, comme tu me l'indiques, dans la fin de l'enregistrement, que vous avez mis la pâté aux marseillais. Tu étais à Lorient pour le match. En même temps, Lorient-Marseille, ça ne m'étonne pas pour la pâté...mais en même temps pour ce que je m'y connais en foot.

Comme le massage que tu (me!) demandais, c'était justement suite aux courbatures d'après-match, je me pose des questions sur toi, Michel. Es-tu plutôt joueur du dimanche ou bien international de Bretagne?

Michel...

PS : Pas de nouvelles de ma super bonne copine perdue de vue, depuis enfin, vous savez quoi...


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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 10:43
Il a mon âge, je crois. Son prénom m'avait marqué dès notre première rencontre : on a notre fête le même jour...Bibliquement parlant, on est de vieilles connaissances. Un truc idiot mais j'ai senti un lien.
C'était le coloc de la meilleure amie de ma coloc de l'époque. Deux boules de nerfs ces deux-là. Nous, à côté, on prenait moins de place.
Puis, un jour, je faisais un stage dans un service lié à la justice. Et je me suis trouvée face à lui. Il était impliqué dans une affaire de deal en attente de son procès. J'ai été très gênée de le retrouver dans ces circonstances et me suis bien sûr jurée de ne rien dire. Mais ça, je n'ai jamais eu l'occasion de le lui dire.
Je l'ai revu dans plein de circonstances. Je crois même, sans mentir, que c'est la personne que je connais que je croise le plus, de façon fortuite!
Une fois, je vais au théâtre avec des copines voir une troupe que je souhaitais voir depuis longtemps sans avoir jamais été au bout. Dont acte. Et je le découvre sur scène.
Une autre fois, en faisant la queue pour rendre mes livres à la médiathèque, quelqu'un m'appelle. Un grand type que je connais d'une association à laquelle j'appartiens. Il est accompagné, son copain se retourne. "Je te présente J." "Oui, je sais, on se connait..." .Le copain a trouvé ça marrant, faut le dire vite...
Une soirée au milieu de nulle part, quelques mois plus tard, il était encore là.
Toujours un regard, un sourire. Mais on s'évite. Je serais gênée de faire le premier pas, peut-être préfère-t-il que l'on s'ignore? C'est quand même dingue qu'on se voie autant. Mais je sais que je n'aimerais pas être à sa place, croiser sans arrêt quelqu'un qui connaît quelque chose de privé sur moi.
Le must, the last but not least : je donne un rdv précis à ma soeur que je dois retrouvais hier lors d'un rassemblement, au milieu d'une foule. J'arrive en avance, je me pose, je tourne la tête. Une jeune fille blonde parle avec animation avec...lui. Il me tourne le dos, je l'observe, pas trop non plus. 5-10 minutes passent. Il m'a vu. Les circonstances nous séparent. Je devine un intérêt réciproque entre la damoizelle et le damoizeau. Ma soeur arrive et on bouge.
Peut-être à une prochaine...


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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 07:46
[Humeurs quotidiennes...pas très jojo en ce moment...;-) ]
J'en étais restée à une période pleine de doutes...Etais-je à côté de la plaque? Sur le bon chemin, le mien? Ma petite route sinueuse, où chaque virage pouvait cacher une impasse, où allait-elle me mener?
Je parlais peu de moi mais j'écoutais beaucoup. Et j'observais aussi.
J'ai commencé à me dire que j'étais peut-être pas la seule comme...moi, à près tout. Du moins que certains points communs je les retrouvais dans les faits autour de moi. Parce que des personnes qui me disaient qu'elles me comprenaient, j'en trouvais mais finalement, je me sentais pas vraiment suivie dans les faits...Un peu facile comme soutien. Etait-il réel? [Je ne parle pas là de mes ami(es), je n'attendais pas d'eux qu'ils me ressemblent et leur soutien m'a beaucoup aidé et rassuré].
Petit à petit, il m'a semblé que ma période de doutes s'effaçait, à mesure que je comprenais que des doutes assaillaient plusieurs de mes proches. Je réalisais, un peu naïvement, qu'on en passait tous par là, probablement. Ce qui s'est produit n'en a pas pour autant été moins surprenant : je me suis retrouvée entourée de personnes qui, prises dans leurs troubles, se sont mises à (sur-)estimer ma façon d'être, qualifiée de sérénité, mon recul sur les choses...
Je me suis mise à m'affirmer, comprenant par là que ma petite route, qui m'avait tant coûté en essence, ne me conduirait pas à une impasse. L'autoroute n'est pas plus sûre : accidents, mauvaise sortie, bouchons...Tout cela pouvait aussi coûté à un moment donné. En revanche, je pouvais continuer à choisir où aller, quoi faire, pour quoi et comment. J'avais donc peut-être galéré un peu plus tôt que d'autres.

Je n'en tirais pas grande gloire. Je savais que certains compliments étaient sur-évalués : je pense que je donnais l'impression d'avoir tout résolu d'un coup de baguette magique ou par une potion du même genre dont on me demandait la recette.
C'était pas grave après tout. Je commençais à être contente de ce que j'étais devenue. Loin de mon idéal (c'est toujours de ce côté-là que le bât blesse), mais assez fidèle à mes valeurs (foutue habitude de garder mes principes).

à suivre...


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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 18:11
Les Bobos ( Bourgeois-Bohêmes, pour les non initiés) sont de ceux qui font beaucoup parlé d'eux depuis quelques temps. Je n'y prêtais pas plus garde que ça; un concept de plus, me disais-je. Sauf que ça devient du nimporte quoi. Petit état des lieux.

Une catégorie fourre-tout,
et c'est bien ça le problème...

Je me suis penchée sur la question après avoir entendu, lu plein de choses sur les bobos...Alors?? Ben, pas grand chose de concret : Renaud dans sa chanson est très détaillé, voire un peu trop, mélangeant les genres et caricaturant en toute impunité (et c'est son droit après tout!). Aujourd'hui les bobos seraient assimilés à ce qu'on appelle la gauche caviar.
Alors, à qui profite le crime, hein, je me le demande?...

Etre bobo, c'est pas beau!
C'est un peu l'évolution que pour ma part, j'ai pu noter. Quand j'ai découvert le terme, c'était pour définir le couple glamour Chiara Mastroiani-Benjamin Biolay : artistes, urbains, avec une grande importance pour l'épanouissement personnel, vivant un peu dans leur bulle...Naïve comme pas deux, j'espèrais alors être moi-même un peu être bobo un jour...Avec un smic et à temps partiel, il me manquait cependant, comment dire, un petit quelque chose pour y arriver...
Puis, les mois ont passé et "bobo" est devenu le terme qu'on utilise pour définir un comportement jugé ridicule ou surfait. J'ai eu des petites explications sur un site où l'on indique qu'être "bobo", c'est être plein de contradictions (Forcément si on veut être à fond et bourgeois et bohêmes!). On se moquerait donc, en gros, des personnes qui défendent d'un côté des valeurs humanistes et écolos (développement durable, qualité de vie, commerce équitable) mais avec plein d'argent donc nimporte comment...
L'autre jour, j'écoutais "France Inter" (quand je dis que j'en ai presque tous les attributs!) et j'entends un invité parler des bobos, pour qui la nouvelle mode serait de s'initier à l'oenologie et de parler du vin. Whaa! La honte! Une autre fois encore, je lisais une BD sur Télérama (j'essaie à fond!) où l'on se moquait des bobos qui achètent nimporte quoi à prix d'or, sous prétexte que c'est du commerce équitable...

Résumons: des gens qui essaient de s'instruire (des intellectuels?), qui font des choix dans leur consommation (des "consomm'acteurs"?). Une critique aussi qui revient beaucoup, c'est le côté "m'as-tu vu" du bobo qui veut à tout prix se singulariser...(un citoyen? un individualiste? une personne qui fait des choix différents de la masse?)...Le bobo, par ses travers valeurs, ferait finalement dans l'inutile, le risible, le surfait.

Mais diable, pourquoi? Pour quoi?
Pour combien? Oui car, le problème du bobo, ce serait peut-être qu'il ne rentabilise pas son argent comme il le devrait ou comme il le pourrait. Mais à qui profite le crime alors??


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3 septembre 2006 7 03 /09 /septembre /2006 11:25

Sous un certain angle, je crois que si je regarde en arrière , je peux résumer mon parcours pour ne pas dire ma vie ainsi.
Rien de bien original au début. J'ai grandi et j'ai acquis les valeurs, us et coutumes de mon environnement social immédiat. Prenant tout en bloc pour argent comptant. C'est comme ça et pas autrement qu'on vit ma petite.
Quelques années ensuite, à l'adolescence, j'ai essayé de comprendre le fondement de ce que l'on m'avait transmis lors de mon éducation : choix politique, mode de vie, habitudes, religion... Années douloureuses durant lesquelles j'ai déconstruit, réfléchi, expérimenté et sur certaines choses remis en cause ce qui m'avait été transmis. Cherchant le pourquoi du comment, j'ai dans un premier temps intellectuellement fait mes choix, ma propre hiérarchie de valeurs et d'idéaux.


Choisir sa vie, prendre place

Quand j'ai pu faire mes propres choix, je me suis affirmée donc selon ce cheminement à une époque (ou un âge?) où autour de moi, peu de personnes suivaient la même démarche...La plupart des personnes avec qui je discutais à ce moment, suivait un fil de la vie qui leur paraissait immuable. Continuer ses études alors que l'on ne se souvient même plus pourquoi on a choisi cette orientation, juste parce qu'on a réussi à l'examen, on passe en année supérieure, on réfléchira plus tard.
 On ne va quand même pas arrêter ses études alors que l'on a de bonnes notes, non?
On se pose la question d'un changement en cas d'échec, pas quand tout fonctionne. A cette époque, avec mes choix particuliers, entre autres celui d'arrêter mes études suite à une année universitaire brillante juste pour m'orienter vers un diplôme moins qualifié mais qui avait l'avantage de m'intéresser comme métier, je faisais figure de...personne bizarre? Je ne sais pas vraiment en fait. Je sais juste que je me sentais souvent très seule. Des fois, j'essayais de faire passer mes idées, du moins de les expliquer. D'autres fois, je faisais semblant. Après tout, peu importe l'image que je donnais, je faisais mes choix en douce...
J'ai donc continué ma petite vie avec mes petits choix. Ca m'a coûté beaucoup d'exigence. J'avais déjà cette prise de conscience écolo qui faisait que je privilégiaisles transports en commun aux voitures, que je réfléchissais à deux fois avant de consommer, sur le comment, le pourquoi. Bref, prise de tête la fille. Le pire, c'est que quand j'observais les non-prises-de-crâne de mes pairs, je me demandais si un jour, ça paierait tout ce qui me coûtait là, si par exemple, j'arriverais à assumer tout ça. Si finalement, j'en resortirai grandie, en cohérence avec moi-même, sereine. Ou bien si je me plantais royalement. L'image serait celle d'emprunter une route de campagne plutôt qu'une autoroute, plus facile, plus sûre tout en se demandant si notre petite route ne s'achèvera pas en impasse avec pour seule solution de faire marche arrière et de reprendre l'autoroute.


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24 août 2006 4 24 /08 /août /2006 11:35
Mais en me plaçant dans ma réalité...
Si ce film (voir billet précédent) m'a touchée, et surtout la fin, c'est que je m'interroge, surtout dans mon environnement professionnel (Ouf, je suis en vacances!!) sur la place qui m'est attribuée et dont j'ai peine à me départir. Malgré mes efforts (qui ressemblent aux tentatives de Frank) de remettre les choses (les gens?) à leur place...
Je ne suis pas forcément une transfuge mais dans ma famille, il y a eu en 2-3 générations ascension sociale via les études de plus en plus longues. Et exode rural.
Je me suis toujours obligée à me souvenir. D'où je venais. Des valeurs que l'on m'avait transmises. Et à les défendre, coûte que coûte.
Je travaille avec des personnes dont c'est aussi le cas, sauf que je viens de la ville et hors département. Je suis donc la jeune urbaine qui se permet de donner des leçons et de critiquer un système traditionnel qui a montré ses preuves depuis plus de 20 ans! Peu importent les jugements de valeurs, la violence faites aux jeunes dans un lieu où tous se connaissent et où tout se sait.

"C'est normal."  "Il faut faire avec."   "On n'a pas le choix."

Ah bon? C'est qui, qui décide? Ton voisin? Tes parents? ça m'inquiète ce genre d'attitudes car dans mes délires, je me demande si c'est pas ce genre d'arguments que l'on pouvait entendre sous l'Occupation de la part de braves gens, pas vraiment d'accord mais "Que voulez-vous? c'est comme ça...".
Mes collègues sont engagés mais peu mettent en acte leurs convictions (mais certains le font, heureusement!). Du coup, ça donne des dénonciations du monde entier, de la société, des autres mais finalement, une grande résignation, la mise en acte de violences "normales" et une absence de remise en cause d'un système qui rassure mais ne satisfait pas.
Pour répondre aux questions que je posais vers la fin du billet ressources humaines, je crois encore que c'est chacun qui peut à un moment donné changer son destin, choisir sa place. Choisir et non plus subir.
Par contre, ça coûte. Enormément même. De remises en cause destabilisantes en rejet et incompréhensions. Mais c'est peut-être parfois le prix à payer pour rester en cohérence avec soi.
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13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 07:31
....AAAAhhh les situations ambigues...
Tout à l'heure en raccrochant mon portable, j'ai été prise d'un doute...Mais où mon interlocuteur avait-il voulu en venir? Ou plutôt [ attention, ça se complique!] : où a-t-il pensé que je voulais en venir??
Résumé de l'histoire : Une de mes copines a retrouvé au ciné un ancien copain. J'apprends où il bosse et  le hasard faisant bien les choses,il se trouve que j'ai un service urgent à lui demander...Il me propose de me rappeller pour me tenir au courant. Sourires et remarques de la copine genre "Ah, excellente technique pour filer son n°". Moi, sourires tranquilles, j'en rajoute même une louche car aucune intention, niet, nada...Puis, aujourd'hui, coup de fil normal. Il m'apprend qu'il n'est pas sûr de pouvoir me rendre le service, qu'il rappellera si jamais...On se dit genre "A la prochaine au ciné!". En tout bien tout honneur donc...Et là, au moment du au revoir définitif, je lui dis "Alors à bientôt, au ciné, ou bien par téléphone...". Et là il me fait une remarque du style "t'emballe-pas-ce-sera-pas-avant-longtemps".
Et c'est là que j'ai eu un doute. Parce que, objectivement, oui, on risque de ne pas se voir avant longtemps. Mais pour le coup, j'ai essayé d'être polie, rien de plus. J'en ai rigolé (toute seule au milieu d'un magasin, voyez le tableau).


A quoi n'est-on pas prêt(e) pour protéger son égo?

me suis-je demandée immédiatement. La réponse justement immédiate était d'envisager de lui dire, si jamais je le croisais, que je n'avais rien voulu sous-entendre pour une fois. On en aurait ri et voilà. Mais ce faisant, j'aurais soulevé précisément une ambiguité (dans les intentions que je lui prêtais).
Plus jeune, j'arrivais facilement quand j'assumais mal mes regards prononcés, sourires en coin qui n'étaient (malheureusement) pas réciproques à rebondir sur une extrême froideur, laissant penser au jeune homme convoité qu'il s'était probablement fait des idées sur mes intentions...C'était une façon que j'avais trouvé, je crois, pour me protéger des échecs.
Aujourd'hui, j'essaie d'assumer davantage. Pas toujours facile d'arrêter de faire semblant, mais tellement plus sain et surprenant, des fois.
En fait, je crois que je comprends mon désarroi. Qu'il est laissé croire que j'étais dans une manoeuvre de séduction alors que ça n'était pas le cas me met dans un état étrange...
Je me sens comme une arroseuse arrosée...




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7 août 2006 1 07 /08 /août /2006 20:06
ou plutôt sur les miens, les nôtres à la rigueur, avec ceux avec lesquels je les ai partagés...

J'ai longtemps bossé en colonies et en centre en aéré. J'en ai fait qu'une seule, ado, en tant que colon. Ca m'a tellement appris. C'est dingue mais l'animation a probablement été une des plus grandes rencontres de ma vie jusqu'à présent. Je crois avec le recul, que c'est par l'animation que j'ai pu exploiter tout un potentiel qui restait caché jusqu'alors.
Ado plutôt effacée mais débrouillarde, j'ai pas mal hésité avant de sauter le pas mais une fois, le pied dedans, il m'a été impossible de reculer. J'ai enchaîné les séjours, les équipes, les enfants, les lieux, les thèmes avec une  telle envie de vivre ça encore et encore.
Le film a réveillé en moi certains souvenirs plus ou moins douloureux, vécus sur ces moments de vacances.
Cet ado, par exemple, le plus populaire , le plus cool de la colo, le "meneur", qui m'avoua un jour, au détour d'une discussion anodine, les conflits souvent très violents avec son père.  Il profitait du séjour pour faire toutes les conneries qu'il n'aurait jamais pu faire chez lui...et après tout, c'était pas bien méchant.
Et cette anim avec laquelle je partageais ma chambre et qui faisait son stage. Pour qui bossait-elle? Pour quoi?  Elle était comme une ado supplémentaire à gérer avec ses vagues à l'âme, ses résistances et ses échecs amoureux qui la minaient.Trop de mal à faire la part des choses. Et surtout difficile parfois de travailler à une de moins.
Et cette autre anim, une caricature, qui nous avait expliqué le soir de notre jour de repos alors qu'elle avait un peu bu qu'elle ne supportait pas une autre anim suite à une remarque de celle-ci "mais, ma parole, tu es une fausse brune ou quoi? T'es blonde à l'origine, non?". On essayait de la rassurer quand elle avoua que ...oui, elle était bien blonde à l'origine, elle s'était teint les cheveux en noir, ne supportant plus l'amalgame entre ses propos et sa couleur de cheveux! Elle passait son temps à se regarder et draguait nos quelques animateurs...
Et cette petite qui ressemble à celle du film, si discrète, si facilement oubliable mais tellement attachante. Je ne l'ai jamais oubliée.
Et tous les petits détails du film...le repas en camping avec la grosse conserve de compote! Nous, on faisait chauffer le lait au bain marie sans ouvrir les trétrapaks, c'était plus simple et ça évitait que ça déborde, de gratter la casserole! Les réunions après le coucher des enfants, les prises de bec, le cinquième repas. Et cette nuit où avec un anim nous avons créé de toutes pièces le grand jeu de la journée du lendemain (2h de sommeil).
Les feux de camp, les chansons dans le car, les câlins, la fatigue euphorisante...
Je suis toute nostalgique de ces moments-là...Pourtant, j'ai grandi et j'ai d'excellentes raisons de ne plus faire de colos...Alors quoi, qu'est-ce qui m'y raccroche encore?

[Vos témoignages de colos sont bien sûr les bienvenus en commentaires...]
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30 juillet 2006 7 30 /07 /juillet /2006 23:59
Et surtout écouter cette émission, heureuse surprise de la programmation été de France Inter...
Amour différencié qui s'atteint quand on reconnait l'unicité de la personne, héros, autorisation que l'on se donne à aimer...




Je suis peut-être Fleur Bleue?


Et cette histoire, dans l'émission d'aujourd'hui, avec une voyante qui prédit trait pour trait les caractéristique du futur amoureux...qui me fait dire que finalement, c'est peut-être à ça paradoxalement que servent les prédictions...à se dire une fois qu'un évènement se produit que la personne qui nous l'avait annoncé avant ne s'était pas trompée.


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